Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele
Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele
Vue d’exposition Galerie Maïa Muller – Copyright Rebecca Fanuele
Le post-colonialisme fait débat. De Frantz Fanon à Marc Ferro, la réflexion s’est ouverte sur ces rapports de domination qui continuent d’être perpétués. Au rayon des croyances pourtant, le rite initiatique, les rites de passage continuent d’être perçus majoritairement comme des phénomènes soit folkloriques soit issus des sociétés primitives. Le théâtre d’Aimé Césaire n’a pas réussi à mettre au même rang l’apôtre et le chamane.
Ici l’humour, arme récurrente d’Hassan Musa tisse les sacrements fondateurs de l’eucharistie (Manger Tue, reprenant Le souper à Emmaus du Caravage, avec un autoportrait de l’artiste en aubergiste). Face au dernier repas du Christ, Leda et le cygne sont la présence simultanée du mythe de Zeus incarné, et l’hommage à l’artiste devenant Dieu, Rubens.
Myriam Mihindou, dont la récente exposition au Musée du Quai Branly démontre la puissance de ce qu’elle échaffaude (Trophée, 2020) en terme de transmissions, de passage, dans la scultpture qui est presque toujours son geste de départ, nous offre avec l’installation Les algues géantes I et II, au cuivre conducteur, et ses cannes de pouvoirs la place centrale de l’exposition proposée à la Galerie Maïa Muller, « Jesus Christ Superstar ».
Entrant cet espace, la baigneuse Valpinçon est peinte à même un tapis de prière. Nous venant des Philippines, la noix d’arec et le bétel d’un dessin de Gaston Damag joue une pharmacopée magique auprès d’une sculpture de couteaux Ifugao qu’utilisise d’ordinaire le chamane.
Ceci est un carton d’invitation : entrez dans la transe.